Le cerf
et le chasseur
(suite)
Alors, au lieu de chercher les réponses en moi à toutes mes questions…je prends mon arme et je vais me défouler de mes frustrations, de mes angoisses et mes colères en tuant tes semblables. Je passe mes nerfs en tuant des animaux innocents, dont je n’ai même pas besoin pour me nourrir.
Tu sais, le Cerf, parfois j’ai honte d’être un être humain…Je ne sais même plus ce que ça veut dire « d’être humain ».
Plus les êtres humains ont modernisé leur façon de vivre et de travailler, plus ils se sont éloignés de leur vraie nature. En occident, ils parlent de société moderne et civilisée, mais les gens n’ont jamais été aussi seuls et désemparés.
Je sais au fond de moi que ce n’est pas bien de chasser comme je le fais et que ce n’est pas la solution pour que je me sente mieux. Je ne suis pas aussi bête et misérable que je le parais, mais pourtant j’écrase chaque jour sous mes pas la petite part d’âme qu’il me reste.
– » Que veux tu que je fasse, cerf ? «
Le cerf avait écouté attentivement tout ce que lui avait dit le chasseur.
Il comprenait mieux le mal-être qui le poussait à tuer.
En fait, les êtres humains construisent leurs propres prisons pour s’y enfermer. Ensuite, ils s’agitent, ils s’énervent, ils courent partout pour essayer de s’en échapper alors que la clé est dans leur poche.
Ils passent leur temps à empoisonner l’arbre dont ils cueillent les fruits et l’eau du puits avec lequel ils s’abreuvent.
Ils construisent des bâtiments gigantesques où ils s’entassent et puis ils se plaignent de la solitude.
Ils martyrisent des animaux qui ont autant de conscience qu’eux et ensuite ils mangent leur chair gorgée de toutes les souffrances de leur vie de misère
C’est comme s’ils construisaient des bateaux pour ensuite trouer eux-mêmes la coque et s’étonner de voir le bateau couler !
Il était surpris que les être humains puissent être à ce point coupés de leur nature profonde et qu’ils déploient autant d’énergie à fuir ce qu’ils étaient avant et à détruire la maison qui les abrite.
Lui qui croyait que ces êtres étaient heureux avec leurs constructions gigantesques, leurs monuments et leurs empires, leurs engins bruyants roulants et volants…mais plus ils construisent plus ils démolissent la planète qui les fait vivre.
Rois de pacotille d’un royaume qu’ils démolissent pierre par pierre en s’étonnant de le voir disparaître.
Ils agissent comme s’ils étaient les uniques habitants de la Terre et qu’ils avaient tous les droits.
Finalement, toutes les constructions des humains et leurs sociétés n’étaient que des palais de paille et maintenant ils sont paniqués que la moindre étincelle y mette le feu !
Les hommes qu’il croisait dans les bois sans arme n’ont pas la même âme que celle de la famille des chasseurs.
Pourquoi ceux-ci agissent comme s’ils n’avaient plus ni de cœur ni d’âme ?
Le cerf réfléchit longuement et dit au chasseur :
– « Chasseur, être humain, Homme des forêts et des bois que tu étais, j’ai bien écouté tout ce que tu m’as dit et j’ai bien compris que ton cœur saigne car tu te sens déraciné de la Terre qui t’a vu naître et que tu vis une vie qui ne te ressemble pas.
Tu ne trouves pas le réconfort que tu croyais obtenir dans la société que vous avez construite.
Tu ne trouves pas non plus le réconfort avec ta maison, ta voiture et malgré toute la modernité de ta vie tu envies presque la mienne
Je t’en prie chasseur, plus d’arme et plus de larmes.
Je ne sais pas si tu auras droit au pardon tant tu as fait du mal à Gaïa notre Mère à tous, tant tu as sali, détruit et pollué, asservi mes frères les animaux et tes propres frères et sœurs humains !
Comme un enfant capricieux tu as cassé tes plus beaux jouets et maintenant tu pleures car tu les aimais. Ce n’est pas moi qui sais ton destin.
Mais je sais qu’il n’est jamais trop tard pour celui qui élève sa conscience et veut se reconnecter à son âme et à la force de son cœur.
Abandonne derrière toi le passé et ta culpabilité et reconnecte toi à ta vraie nature.
Demande toi pardon d’abord à toi même, pour t’être tant puni d’avoir voulu toucher les étoiles en oubliant de regarder toute la beauté de la Terre à tes pieds.
Je ne te demande pas de venir vivre dans les bois comme moi, mais organise ta vie…
Le contenu de cet article est issu de mon imagination, de mes connaissances et de mon expérience de vie, que je vous propre à titre indicatif et informatif, en cas de problème de santé veuillez consulter votre médecin